Compte rendu du Tour du Léman cyclotouriste 2011 par deux jeunes cyclotouristes de Paris

TOUR DU LAC LEMAN A VELO
27/07/2011-29/07/2011

Notre projet n'était non pas de rèaliser une performance en bouclant le tour du lac sur une journée mais de faire plusieurs étapes afin de prendre le temps de visiter, d’admirer les vues splendides

Nous étions équipés de vélos de route. environ 10 kg et d’un sac à dos d’environ 7 kg : Pas de sacoches sur le vélo, juste un sac à dos avec le strict minimum qui était déjà beaucoup.

Mercredi 27 juillet 2011: GENEVE-LAUSANNE (65 km)

chateau de chillon 2011Nous avons pris le TGV de 8 h à Paris pour arriver vers 11 h 30 à Genève.

Première aventure que de faire du vélo à Paris comme vous le savez.

D'autant plus que ces p.. de pédales automatiques, ont une fâcheuse tendance à ne pas vouloir se décrocher.

Nous voilà dans le TGV Lyria avec notre réservation « espace vélo » coutant 10€ supplémentaire, cependqnt plus pratique que 10 heures de train corail.

Aucun problème si ce n’est que des habitués mettent leur bagages là où l’on doit mettre les vélos.

Heureux d’être arrivés à Genève mais petite galère pour trouver le pont du Mont Blanc.

Heureusement, des passants nous on mit sur la bonne route. Effectivement, comme le dit Claude Bandiera, il faut faire attention aux rails du tramway, on a vite fait d’y mettre une roue dedans.
Nous voilà sur la route suisse,

Nous prenons le temps d’admirer le lac et les Alpes en arrière plan. Soleil au rendez-vous et nuages sur les montages, à voir !
Nous faisons une petite pause déjeuner à environ 15 km de Genève, le lac est d’un très beau bleu.
Nous repartons sereins et commençons enfin à rouler sérieusement.
Arrêt obligatoire lorsque nous voyons dans le fossé des dizaines de magnifiques cèpes qui se moquent de nous, sachant pertinemment que nous ne pourrons pas les transporter… !
La route continue, nous apprécions les bienfaits de l’Isostar qui nous donnent de sacrés coups de fouet.
Le long de l’étape, des demeures gigantesques de riches propriétaires nous fascinent.
16h30, nous arrivons à Lausanne, un peu avant Ouchy.

Nous demandons notre route pour arriver à l’hôtel Ibis où nous devons passer la nuit. Les sérieux problèmes commencent bien que nous soyons à Lausanne… Nous découvrons avec frayeur les pentes extrêmement raides de cette ville suisse…  Une dame : « Oh vous avez du chemin, c’est raide vers la rue de Maupas. Il y a un tour cycliste de la ville organisé chaque année, ce n’est pas pour rien ! » Effectivement… Petite tentative sur le vélo qui n’aura pas duré longtemps… Je vous ai parlé du danger des pédales automatiques en ville, non ?! De nouveau une chute, à 500m de l’hôtel, rien de méchantmais de quoi rouvrir mes plaies sur le bras… Nous finissons à pied !
L’hôtel, enfin ! Le garage privé de l’hôtel est surveillé par caméra à la réception. Il nous est proposé pour mettre nos vélos. Aucun problème selon eux, nous enlevons les gourdes, compteurs et sacoches de selle par précaution. Un peu de repos pour cette première journée dans une belle chambre, rapport qualité/prix excellent, salle de bain parfaite.

Petit tour de Lausanne après une bonne douche et nous mangeons un bon plat de pâtes dans le restaurent italien en face de l’hôtel. Très bon mais nous découvrirons que les prix sont plus chers en Suisse et la raison en est très certainement que la TVA est à 8%. A savoir mais on s’y retrouve avec la valeur de l’euro.
En résumé, une belle journée, du soleil, une grosse cadence de pédalage en ce qui me concerne vers le kilomètre 40, pas de gros problème. Félicitations aux Suisses pour les routes équipées de pistes cyclables.

Jeudi 28 juillet 2011 : LAUSANNE-EVIAN LES BAINS (65 km)

evian en 2011Le lendemain matin nous partons sur le coup de 9h30.

La journée s’annonce différente, Le coupe pluie est de rigueur et fort utile, car la pluie redouble.

Pénible et dangereux de rouler par ce temps. Pas grand-chose à signaler, on ne voit pas grand chose et on se presse. Mis à part que mon cher ami à attraper « la tourista », sans doute en buvant de l’eau dans une fontaine sur le bord de la route. Heureusement, nous avons ce qu’il faut ! Toujours prévoir des médicaments pour ça.
Nous admirons les vignes en terrasses très nombreuses sur l’étape du jour une fois le beau temps revenu, surprenant. Quelques bâtisses construites sur les sommets nous étonnent.
Après avoir passé Montreux, nous arrivons enfin au lieu que nous attendions tant, le château de Chillon. Lieu chargé d’histoire et vraiment très beau. Sans doute une des choses que nous gardons le plus en souvenir.  J’en profite pour faire une photo du rouleau de papier toilette accroché au sac à dos de l’ami Alexandre, irrésistible mais vaut mieux prévoir que… gloups…
La route reprend et ce n’est pas du tout la plus agréable… Sauf le passage dans le bois, obligé, puisqu’il y a une zone protégée pour les oiseaux. De l’air frais, un peu d’ombre, reposant.

Ensuite, plus aucune piste cyclable pendant un long moment et nous nous retrouvons sur une route très fréquentée. Nous finissons par traverser un pont enjambant le Rhône, s’en suit une route désagréable, dangereuse, sortie de rond point en pleine côte tout d’un coup avec toujours plein de voitures aux fesses…

Pas bon du tout, vent de face de surcroit.

On nous croise de près, trop près !

Nous finissons par rattraper une route annexe pour les vélos sur la droite, les choses s’arrangent. On respire enfin. On arrive à une petite gare (on ne se souvient plus de son nom), petite pause le temps de boire un coup en terrasse d’un café. Il fait bon de poser un peu le sac à dos.

Nous sommes à 20 km d’Evian environ. Pas bien loin donc mais ces longues routes presque toutes droites et plates nous lassent, cela donne une impression de route interminable. Il faut croire en ce qui me concerne que je ne suis pas un rouleur, je préfère un peu de relief, ça réveille !

Durant un long moment nous n’avons pas vu le lac, obligés de revenir dans l’intérieur des terres. Est-ce que nous avons pris la bonne route, pas sûr mais ça ne fait rien tout s’est bien passé. Grosse vitesse : motivé par l’envie de finir l’étape. Nous apercevons tout de même des châteaux magnifiques, dont l’un qui a un pont qui traverse la route mais impossible de s’arrêter à cet endroit, circulation trop dense.
Vers 16 h 30, nous arrivons à Evian-les-bains.

Déjà plus simple de trouver l’hôtel bien que le nom du quai n’était pas facile à trouver. Nous passerons la nuit à l’hôtel « Le Littoral », dont l'accueil sera excellent.

Nous avons la chance de mettre nos vélos dans le parking réservé aux livraisons de l’hôtel. Absolument parfait. J’ajoute avoir égaré mon chargeur de téléphone et que la réception m’aura bien dépanné en me le branchant sur un chargeur qu’ils avaient en stock. Très aimable, je le répète.
Une bonne douche, du synthol sur les jambes, un cachet d’aspirine et hop on se met à visiter cette petite ville. Nous préférons nettement la beauté d’Evian à celle de Lausanne, cette dernière étant pour nous, triste et abimée par cette toile d’araignée de câbles électriques pour les bus. Cela reste écologique au moins.
Nous dinons, un plat de pâtes une nouvelle fois comme nous l’avions prévu chaque soir.
Petit moment détente au casino où ce cher Alexandre aura remporté en très peu de temps une jolie somme au Black Jack et à la machine à sous pour une mise minimale… Is y en a qui ont de la chance que voulez-vous ! J’ai le droit à me faire offrir un verre, ah oui, je disais qu’il y en a qui ont de la chance… !
Fatigués, juste un petit tour pour voir les rues centrales où un concert en plein air de musique africaine était organisé, près de la gare. Au lit !

Vendredi 29 juillet 2011 : EVIAN LES BAINS – GENEVE (55 km)

pont du mont blanc à genève en 2011Après avoir mangé le buffet ou presque : "on the road again" à 8 h 45.
Départ un peu difficile, jambes lourdes mais la mécanique se dérouille peu à peu : Merci Isostar.
Notre erreur de la journée aura sans doute été de vouloir suivre à tout prix le bord du lac.

Les routes du bord du lac étaient introuvables presque jusqu’à  Hermance. On a pourtant cherché et cela explique que nous ayons plus de kilomètres au compteur que prévu.

Chaque jour on en a bien fait 3 de plus au moins  à tourner en rond par endroit.
Circulation très dense. De bonnes bosses jusqu’à Thonon et même un peu après, sympa,  ça change !
Simple petit problème, une chute à cause des pédales.

Moral en berne (et non pas en Bern…) pour cette fin d’étape. Blessure encore rouverte.

Vraiment à éviter lors d’arrêts multiples. Je pense pourtant les conserver car cela permet vraiment de limiter la fatigue et un bon alignement de la jambe. A éviter pour le cyclotourisme et à mettre absolument pour l’entrainement selon moi.
Nous sommes à Hermance, village sympathique. Nous y déjeunons, un plat de…pâtes !

Pour le coup, pas aimable du tout  la patronne, ouch(y) !
On repart assez vite après une petite barre d’Isostar en dessert…

Je crois que le reste du trajet, jusqu’à Yvoire puis Genève aura été celui réalisé le plus rapidement. De mon côté j’ai attrapé la roue d’un couraillon bouclant le tour du lac prestement.

Je suis arrivé à Genève sans m’en rendre compte  à 13 h 28.
La boucle était bouclée, nous avions le jet d’eau en ligne de mire, fiers et heureux d’avoir fait le tour avec plein de belles images dans la tête.
Nous avons pu prendre tout notre temps pour visiter l’ensemble de Genève, arrivés de si bonne heure. J’y trouvais toujours ce côté berlinois sans l’expliquer très précisément.

La prépondérance du tramway, l’architecture sans doute.
Dernière mission avant de passer la douane pour notre train de 19h45 : ramener des chocolats suisses… normal ! Ca n’a pas été facile d’en trouver, mais finalement c’est un douanier qui nous a dit où était le magasin !

Délicieux ces « pavés de Genève » ! Au moment de passer la douane, le douanier nous fait la blague d’avoir comme par hasard une grosse envie de saisie ! Ben voyons ! Pas de problème bien évidement, les chocolats sont toujours avec nous.

Et voilà retour à Paris, il nous restait encore 4 km de la gare de Lyon à chez moi, de nuit, avec tout le barda (et les chocolats). Nous sommes bien rentrés.

Alors voilà, à vous qui vous demandez si vous allez faire le tour du lac, n’hésitez pas !

LE LEMAN C’EST DEMENT !

Alexandre et Valentin