C’est le
grand jour pour Fanny ma nouvelle compagne, : Voyage de noces direction
le sud, par le chemin des écoliers en ce vendredi après
midi.
Est ce le vent qui souffle dans le dos ? ce nouvel amour naissant, de
suite nous nous entendons bien, la pédalée souple et légère,
Fanny ronronne doucettement.
Mais la circulation intense, la chaleur étouffante pour un mois
de juin, nous ramènent à la dure réalité de
la bio mécanique.
En effet, l’avancée devient laborieuse d’autant plus
que le vent change de sens. Cependant la barrière terminale des
Bauges, marquée par la dent de l’arclusaz m’impressionne
toujours autant depuis plus de ces 35 années de bambées.
Pour atteindre Grenoble, j’opte pour la rive droite de la vallée
du grésivandan , encombrée et chaotique.
Ca y est enfin , Uriage, ou nous slalomons non sans un malin plaisir parmi
la cohue des véhicules auto immobiles.
Vizille est la, à l’heure de l’apéritif du soir,
puis Vif ou les choses sérieuses débutent dans la montée
vers Lus la croix haute.
A Monestier de Clermont, en plein travaux de rocade, il est déjà
21 h , c’est pourquoi il nous faut chercher enfin un bivouac.
Un champ en bordure de la 85 fera l’affaire, à l’ombre
du Mont aiguille. |
2eme jour
Sous le mont aiguille
impressionnant, qui se dresse tel un immense phallus, réveillé
par le flot matinal des immigrants du grand sud , le départ est
facile et souple sur ce magnifique et envoûtant plateau du Trièves.
Même la rude montée finale vers le col est presque aisée
, tant les montagnes sont belles et le soleil levant agréable.
Nous atteignons sans histoire Sisteron après avoir longé
un grand moment le Buech, assoiffé comme moi..
Un petit slalom dans la rue piétonne afin de marquer de mon odeur
cette belle ville, puis l’équipée sauvage reprend
par la petite route ombragée vers mezel , évitant ainsi
Digne
Pas de quidam, ni d’autos , seules ;les cigales applaudissent à
tout rompre, malgré une très forte chaleur.
7, 6,5,4, 3,2,1 : Le col des leques enfin, sous une chaleur torride, ou
Laurent, le patron du bistrot du col, nous offre prestement un grand boc
de bière.
Piscine, bières, repos du guerrier, soleil provençal, tel
sera le programme de la soirée |
3eme jour
Col des leques : l’étape
débute forcement par une belle descente méritée et
agréable le long du Verdon presque a sec.
Je retrouve avec plaisir la petite route de Mezel, agréable, tournicotante
et ombragée, sous les chênes sessiles et pédonculés,
toujours encouragé par les cigales.
Apres un bout de nationale infernale, le long du canal de la Durance et
des abricotiers en fruits, débute la vallée du jabron.,
calme , ensoleillée et féerique.
Après un long faux plat dominant le jabron prématurément
sec , la partie terminale, plus pentue est paradisiaque, bien qu’avoisinant
l’enfer à cause de la chaleur torride.
Mais si la montée fut aux enfers, la descente, elle ; sera au paradis,
La plongée sur montbrun en vue sur le ventoux , à «
paradis les mimosas », constitue le summum de la randonnée.
« Cigales, mi- mosas, mi-toman, chênes, mon cheval la Provence
et moi, sommes hors du temps.
A saint férreol trente pas, l’auberge étant fermée,
je décide de continuer le périple par le désormais
chemin des écoliers sur ces routes de la drome que je connais bien.
Le plaisir est immense, d’autant plus que ma compagne n’a
jamais eu l’occasion d’y rouler.
A Saou ou les touristes et indigènes soupent, je tape dans les
graisses et aborde motivé le col du pas de lauzens, malgré
la soirée déjà bien entamée.
La pente finale, bien que courte est difficile, mais dans un paradis de
fraîcheur bien appréciable.
Apres la bascule du col, une maison close, un arbre, c’est une endroit
idéal , quoique non standard pour ce bivouac, malgré la
proximité de la route principale.
Après avoir ingurgité quelques sachets de Minvitin,
savamment dosé Je trouve finalement le sommeil.
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4eme jour
Aouste sur Sye, , houst, en bas
du bivouac, j’aborde tranquille le Col
jerome cavalli désert à cette heure ou les éboueurs
seuls sont debout.
Malgré un fort mistral, les endorphines enfin me permettent d’atteindre
le col, immortalisé par une photo.
Barbieres, Peyrus, sur cette belle route en balcon de la vallée
du Rhône
St jean en Royan après un bon quintal de kilomètres, une
épicerie désormais bien connue, «la stessa cameriera,
con un anno in piu ».
La RN 532
, puis la piste cyclable et c’est enfin Grenoble
Le retour en Favergie par la vallée du Grésivaudan, vent
de face, ne fut qu’un long calvaire de fontaines .fraîches
en fontaine de jouvence.
Mais une fois de plus le périple est bouclé .malgré
un fort vent de face sur la route Ugine faverges, dangereuse à
cause de l’intense circulation.
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