De Genève à yenne à pieds sur les chemins de la foi le Gr 65 direction saint jacques de compostelle

par Cb à cura di Josy le 27-05-2004 maj 10-03-2013
Phacochère, et sa josy, la tête déjà dans les nuages se lèvent gaillardement, à l’heure ou d’autres rentrent de boite de nuit.

En quelques minutes , les voilà prêts pour un périple de trois jours par monts et par vaux.

Départ agréable dans un bus désert, ou seuls quelques quidams, se rendent au travail, le dimanche de pâques n’est pas fait que de bombances, il en est des sangliers qui sortent des terriers battus…

 

Sept heures , et d’un même pas nous voilà traversant la campagne genevoise par Carouge, Saconnex d’Arve, Bardonnex, Compesière, avant de prendre la direction de la Hiaute..
Collonges sous Salève : nous nous enfonçons sur le chemin de saint jacques par l’Abbaye de pommier, mais avant cela il nous faut grimper des raidards assassins qui traversent Archamps, neydens, et Beaumont ou la cabane du bus est l’occasion d’un arrêt café bien mérité.

Les yeux sont remplis et subjugués par tant de beauté et de calme, mais les jambes elles commencent à être dures et lactées.
Mais l’aventure c’est l’aventure et il nous faut aller de l’avant sous un soleil radieux.

Prochaine étape, le Mont de Sion que nous atteignons sans encombres.
A 12 h tapantes : arrêt un peu plus haut dans la campagne au milieu de rien, mais tellement bien. Le vent souffle mais le soleil est plombe déjà
Une petite sieste sage, non pas au coin du feu, mais à côté d’un bois, et nous sommes de nouveau en route pour d’autres cieux

Minzier, Contamine sarzin, … le but de la journée étant d’arriver à Chaumont avant l’heure de l’apéritif.
Chose faite, non sans mal, Josy en hypo, est épuisée par la dernière montée menant au gîte.
Mais elle reprend du poil de la bête car il faut faire la vaisselle pendant que Phacochère premier récupère sagement Apéro dodo et câlins, bien mérités.

Après une bonne nuit sous le chant du vent, s’engouffrant dans les ouvertures de la cabane et les rêves chantés d’un phacochère qui pousse la chansonnette même au milieu de la nuit, race très rare s'il en est, nous revoilà prêts au départ. Etape plus courte, mais toujours le même soleil et la lumière rasante changeant l'aspect des paysages phantasmagoriquement endorphinatoires et verdoyants

La descente par le pont de Fornant, nous mène à Frangy pour un ravitaillement obligatoire à la superette :

Pas d'Annie B.., en vue, nous nous enfonçons alors, dans les sous bois tout en traversant quelques villages pittoresques, Vannecy, Desingy, Pont du Fier, que nous atteignons sans encombres, ensuite nous longeons le bord du Rhône pour arriver à Serrières en chautagne, en passant tout près de Motz et Mathy.

Apès avoir honoré Diane de Chautagne, un bon massage, une tisane du pauvre : c'est le dodo sage.…

Troisième jour, départ dans les peupleraies qui vont tout au long du Rhône nous diriger sur Chanaz, il suffit de passer le pont, et nous découvrirons ce petit village tout au bord de l’eau.
Arrêt sur la place de la mairie bien mérité, rafraîchissements fournis par Josy, et encouragements pour la suite du parcours, par le sanglier des Ecombettes, où le premier arrêt café s’impose. Après ce réconfortant breuvage nous continuons la route tout au bord de ce long fleuve tranquille.

Rude montée dans Chanaz, et de nouveau les sous-bois et des prairies à perte de vue mais entourées des montagnes chères à nos cœurs, qui font barrière à d’autres paysages, qui seront à découvrir dans d’autres randonnées.
Nous arrivons à Montagnin à la mi-journée. Après une visite chez le viticulteur du coin, nous repartons pour Jongieux et allons visiter la chapelle, nous sommes quand même sur la route de St-Jacques de Compostelle. Un brin de recueillement ne nous fait pas de mal.

La boucle bouclée, par Montagnin, la vie de tous les jours reprends. Auto stop pour rejoindre Culoz et TER pour gagner une Genève affreusement populaire à cette heure.

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