Cabotages et cabotinages
autour du Leman
claude Bandiea 23-10-2004
merci a Natacha Degeneve
Tête embrumée par le Dardagny(*) du
soir, l’aéroport égrène régulièrement
ses avions partant pour des destinations idylliques et inconnues, Genève
ressemble plus à un quai des brumes, et notre Belfiol est «
… », non pas « On the road again », mais parti
pour une petite virée autour du Léman.
Au Pont du Mont-blanc, le soleil illumine déjà le Rhône,
c’est pourquoi la pancarte est loupée, pour grimper le long
des collines de Genève abritant ces HLM (Habitations à Loyer
Monstrueux), résidence des réfugiés fiscaux.
Demeures magnifiques, tranquillité toute lémanique, la suisse
est très propre de l’extérieur, les devantures des
coffres sont bien gardées, l’argent sera bien lavé.
La frontière passée à Hermance, voici les jolis villages
le long du lac : Nernier, Yvoire, Thonon, le paradis fiscal fleure bon.
Evian et son casino sont magnifiques, ses demeures au goût un tantinet
redondant, c’est trop beau pour être honnête.
Mais il faut quitter les jolis petits chemins du lac pour la route vers
st gingolf étroite et très fréquentée.
L’argent pour les pistes cyclables ainsi
que pour la voie ferrée n’est pas le même que celui
des coffres.
Mais après avoir passé le confins sous l’œil
bienveillant des douaniers sympas, bizarrement revoilà le fameux
train des Carpates (*) alors que les carpettes françaises elle
sont bien incapables de le remettre en état.
Le Valais et ses hautes montagnes est beau, propre et encore beau.
Mais après avoir traversé le Rhône, et oui le Rhône
est suisse, n’en déplaise à mes compatriotes…
(du latin cum « avec » et patriotes), ne pas confondre.
Voici la richissime riviera suisse : Montreux, Vevey,
Lausanne, égrenant ses palaces et vignobles le long du lac.
C’est fendant, d’autant plus que la circulation devient plus
fluide et moins stressante.
Marre cependant de la route principale, à Nyon j’opte avec
bonheur pour les petites routes de la campagne suisse, où je louvoie,
merdoie, me perds à plusieurs reprises, avec un immense plaisir,
car il suffit de suivre le train des avions plongeant sur l’arrêt
au port, même si parfois un avion en oublie de sortir les roues.
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