Le thème de cette bambée est de rejoindre Saint Omer, la ville organisatrice de la semaine fédérale de la FFCT en cette année 2009.
Pourquoi rejoindre ce lieu de rassemblement cyclotouriste ? :
Fanette est fin prête en ce 30 juillet : " Rue Gilbert de Meyrin, zou, par la route du mandement ".
Satigny, Chancy sont de jolis villages Genevois qui permettent de rejoindre le Rhône et le département de l'ain en France, par une route assez calme.
La défilé de l'écluse, marque le passage obligé vers Bellegarde sur la Valserine , alors que le cheminement est un peu stressant du fait de la présence de nombreux camions.
Mais : surprise, la circulation route de Nantua est assez tranquille dès la sortie de la zone industrielle de Bellegarde.
Alors que je dois par moment m'employer assez fermement lors des côtes , je remarque la construction d'une voie de chemin de fer entre Nantua et Bellegarde , ce fait est assez rare en 2009, pour être noté.
Nantua est passée sans émotions aucune, ni pour la sauce, ni pour le lac, voici Izernore, situé au pied des monts du Bugey : septante et trois kilomètres ont alors étés parcourus, sur le coup de midi.
Il fait alors assez frais pour franchir les collines du Bugey qui mène par Thoirette, et Treffort, les gorges de l'ain et le col de France , dans la plaine de l'ain. L'endroit est calme, alternant entre bois et étangs.
Bourg en Bresse est traversés sans trop de soucis.
Tout à fait par hasard Fanette stationne un instant à côté d'une belle limousine, à Vonnas devant le restaurant de Georges Blanc.
Le menu est à 180 euros, par tête de pipe, ce qui fait tout de même 360 euros pour .. un couple.
Jusqu'à 6000 euros une bouteille de vin, et dire que moi on me conseille de fermer les veilles de mes appareils électriques, afin de faire des économies : On rêve ...
" On the road again vers Mâcon " Pas facile de dénicher la piste cyclable de Bourgogne sud à Macon.
C'est sur les indications précises des employés de la route que je trouve enfin Charmay.
Au Kilomètre 171 km de mon compteur, (Point Gps : 46.322986149 ; 4.79381561279 ) l'instant est magique , car débute en ce point , la fameuse piste cyclable de bourgogne sud, à Charnay.
Renseignements pris dans cette ancienne gare, auprès de la charmante hôtesse, je continue mon périple sur cette belle voie.
Elle est en effet belle et calme cette voie, entre vergers, canaux et vallon boisés, et tunnels.
Je pose mes sacoches au camping municipal de Cluny.
Repas du soir tiré des sacs il est de bon ton, tout de même de visiter Cluny.
Le compteur indique alors 195 km : et je note dans mon petit carnet : hôtel du commerce , hôtel du Coisillon : Non si sa mai..
Il n'est que 6 heures lorsque, ouvrant un oeil, je plie prestement, et en silence, bagages et frasques.
Le premier coup de pédale reprenant la fameuse voie verte est donné à 6 h 32, soit plus de 32 minutes pour tout plier et décoller : A mon avis tel le baroudeur que je suis, peux et doit mieux faire.
Le parcours est idyllique : ' Vaches, canal, campagne, peniches, écluses, vallons verdoyant : Quel bonheur ' .
La belle piste cyclable se termine à Châlon sur saone, il faut à présent traverser la ville et dénicher la suite, ce qui n'est pas évident et réalisé grâce aux indications des techniciens du conseil général de la Saone et loire avec lesquels je devise un bon moment.
Quelques kilomètres sont parcourus encore le long du canal du centre, dont la vallée s'élargit.
Un simple balisage cycliste, mène par les vignes célèbres à Dijon : Gevrey chambertin, clos de Vougeot, Puilly fussié ... le parcours est très joli, mais donne soif, et il faut par moments se taper la D , assez infernale.
Dijon, je déniche la piste cyclable près du canal, pas évident : ensuite un très joli bout --> sur une belle piste asphaltée, et puis a ? simple terre battue, camping
La nuit sera râpeuse, sous le vent, à subir les échos d'un dancing situé pourtant assez loin, quelle drôle d'idée de se positionner ici.
Fraîcheur du matin, si elle frêne le pèlerin, ne l'arrete pas.
La piste cyclable du canal n'étant pas goudronnée , j'opte pour la route, plutôt calme à cette heure qui grimpe sur de belles collines, pour reprendre le canal un peu plus loin.
Molesmes les Riceys vue sur la champagne sur ce plateau chaource Troyes , camping stade de foot 8,25 euros
Ce soir je me tape une pizza degeulasse au bar de la piscine, entre bataves et anglais, qui ne me voient même pas, heureusement que la bière a des vertus endorphinatoires.
Troyes est assez calme en ce dimanche matin, sauf un taré qui passe un rond point en crissant les pneus et en crabe, certainement bien allumé, 2 minutes après le passage de la marée chaussée, quel dommage.
Il a plus toute la nuit, si por l'heure la pluie a céessé, de nuages noirs balayent le ciel, mettant en valeur les maisons aux briques rouge.
La zone agricole est constituée de vastes champs de blé fraichement coupés.
Pas évident à trouver ma direction, c'est donc à l'instinct, que je roule vers le Nord est en direction de Romilly.
La paysage alterne entre bocages de grands étendues de blé et les vignes de Champagne.
lFasse que mon passage dans les villes natales de alexandre Dumas et jean Racine inspirent mon récit (Chézy et la Ferté Millon)
Ne trouvant aucun camping, me voilà contraint et forcé de dormir avec mes amis sangliers dans la forêt de Retz : La nuit sera douce et calme à boire une infusion d'herbes aux chats
L'averse du matin fait sortir le loup du bois : En effet, une grosse averse génére un bruit infernal mais agréable sur les hautes futaies de cette belle forêt domaniale.
Heureusement j'ai le temps de tout plier et de sortir des lieux avant que les première gouttes n'atteignent le sol.
La pluie rafraîchi la contrée durant une bonne heure, et puis se calme.
Le paysage bocagé, est calme par Pierrefonds d'ou émerge un château trop beau pour être vrai, en effet ce château fort à été reconstruit au 18 eme siècle par ?
Traversant la forêt de Compiègne, je cherche la clairière qui vit la signature de l'armistice de 1945, mais pour finalement y renoncer , après moult circonvolutions entre chênes et étangs reposants.
Compiègne est à présent passé , les forêts succèdent aux immenses champs de blés , mais il faut penser à l'intendance.
C'est pourquoi une arrêt est tout de même marqué à midi dans une ville que j'ai oubliée ; mais je n'ai pas oublié le discours dityranbique tenu par trois sourds muets, qui a force de gestes semblent avoir une conversation très animée.
Après Roye apparaissent les champs de patates et de betteraves, de blés et éoliennes, qui malheureusement tournent au ralenti, alors que le ciel est tapissé de gros nuages beaux mais inquiétants.
La vogue bat son plein dans la ville de Albert et les premières maisons de brique m'apparaissent.
Je ne manque pas de visiter, c'est un grand mot, disons passer à faible vitesse au centre ville d'Arras pour un jeter un oeil au beffroi et aux rues pavées.
Mais c'est plutôt la galère pour retrouver la route, et je me retrouve sur une nationale interdite aux vélos.
Finalement je réussis à fuir la ville , sa circulation pour battre la campagne et trouver une étape dans un gite fermier à Warlus.
Départ sous le coup de 8 heures, après cette bonne nuit dans un vrai lit.
C'est un pays de plaine, calme .
Saint Omer est à deux coups de pédales, en guise de cadeau, je me paie un resto, sous l'oeil un tantinet condescendant d'un groupe de travailleurs et un couple d'anglais qui cherche la partouze.
Je pose mes valises dans le camping des senteurs à quelques encablures de ST Omer et part à la rencontre des cyclotouristes en goguette : Pas évident de trouver ce lieu de rassemblement malgré 13.000 pédaleurs et pédaleuses qui battent la campagne.
Ça y est, après moult circonvolutions, passé l'Aa, qui fait le bonheur des cruciverbistes, je déniche la fête : Que de cyclos, mais que des vieux , peu de jeunes en effet, la moyenne d'âge doit se situer à septante ans, c'est donc pas en ces lieux qu'on va pouvoir draguer ce soir.
Je tombe sur Pierre, un cyclo un peu rebelle, comme moi : Nous refaisons le monde des cyclos autour de deux bières.
Je prends tout de même plusieurs minutes pour déambuler parmi les marchands du temple, lorsque je rencontre le fameux JCA, le webmaster de cyclos-cyclotes : La rencontre est brève mais chaleureuse, poignée de mains, et promesse de bière : Mais voilà , nous les passionnés avons tant à faire, ce sera pour la prochaine fois, c'est promis je ferais moins le sauvage.
Dix-huit heures, boulodrome, l'instant tant attendu est arrivé, et si les cyclos de la Iaute n'étaient pas là, si c'était un lapin ?
Non, j'apercois mes amis du codep ainsi que la gent cyclote d'Annecy et Thônes.
Quelques franches poignées de mains, et "Pan" le Vouvray est débouché, il coule à flot, d'autant plus que la journée fut chaude et la nuit sera fraîche.
La soirée fut brève à refaire le trajet Paris Pékin avec Michel Fauvin, un ami cyclo d'Annecy.
Heureusement que j'avais posé des petits cailloux blanc pour m'en retourner au camping , légèrement pompette.
Sur le chemin du retour à présent, les routes sont toujours calmes, les moissonneuses au repos, j'emprunte à peu près la même route que lors de l'aller : comme à Roye et son joli beffroi.
A Roye, vantée comme ville gastronomique, je me contente d'une bière et deux tranches de jambon sous cellophane, étant incapable de dénicher le moindre estaminet ouvert.
Les nombreux cimetières militaires de la Somme rappellent à tous, pour ceux qui l'aurait oublié que des millions de pov' gars ont étés envoyés à la boucherie , à cause de la connerie de quelques dirigeants et mégalomanes et la bêtises des militaires.
Alors que je me tape la cloche et une leffe, dans une brasserie, je rencontre le troisième type : type cyclo il s'entend un cyclotouriste anglais de Cambridge. Montant une belle randoneuse, une Reynolds 531, les anciens apprécierons, équipé d'un Gps et d'un Asus. Quand au frenchie, il est resté vieux jeu : cartes michelins.
Nous roulons quelques kilomètres en convoi, mais rapidement nos chemins divergent : le Gps de la perfide Albion, sommant Reynols de tourner à gauche, ma Michelin de carte elle , reste plus traditionnelle pour m'indiquer la route départementale filant vers le sud.
Comme quoi tous les chemins mène à Rome , comme le disait le grand Jules qui tint un de ses camps à Alésia, que je passa en côte d'or, trois jours .. ago.
La nuit est calme, si ce ne sont quelques moissonneuses batteuses, qui ronronnent au loin, durant une grande partie de la nuit.
Et puis, " tic, tic, tuc, tuc, tuc " , un bruissement de petits pas alertes et réguliers traversent mon sommeil, comme un bruit de petits enfants à l'étage du dessus : Les sangliers certainement, passent tout près de ma tente. Pas bouger Mr Bandiera, pas bougé.
L'obscurité est encore profonde, lorsque vers les 5 h 30 je décide de partir.
C'est l'occasion de tester ma belle dynamo qui fait tant causer, sur cette route départementale, qui commence à être animée par les pendulaires qui se rendent au boulot.
La lune est pleine, éclairant les rouleaux de pailles, le soleil commence à rougir les gros nuages bourgeonnant dans le ciel.
je retrouve les vignes , la chaleur et de jolis vallons ou poussent la vigne alimentant le flot de champagne à ? mais heureusement les bocages rafraîchissent l'atmosphere.
Fanette est d'accord avec moi, foutons vite le camp d'ici, avant que le glaude ne pète les plombs.
C'est à 1 h du mat que nous quittons ce camping. La ville de Nogent sur seine est calme, une bombe à neutron semble avoir été jeté sur la cité.
Aucun véhicule ne circule, aucun bar n'est allumé, aucun bruit si ce n'est celui de la fontaine installée au centre ville.
A l'instinct, je cherche la direction de .. ; après quelques hectomètres, il se confirme que mon option est bien la bonne.
Je suis à présent hors des murs de la ville, en pleine campagne, ..
Pas une âme qui vive sur cette route, aucun bruit, si ce n'est le cliquetis de ma roue libre, et le ronronnement de ma dynamo, et au loin les pompes d'arrosage.
Le vent souffle du sud, les grillons chantent, les feuilles bruissent. La lune est pleine, mais joue à cache cache avec de gros nuages noirs, l'étoile du berger, le Gps des anciens, me sert de guide : il suffit en effet de prendre plein sud.
Mais voila, les hameaux ressemblant aux hameaux dans cette belle nuit de pleine lune, je tournicote un peu.
Trois heures du mat' , première voiture , et puis une autre, sisi je suis bien encore sur la terre et non pas au paradis, car j'emjambe l'autoroute de Paris et puis la nationale 3.
Un hôtel bar, sorti de nulle part est ouvert alors qu'il est à peine cinq heures, si certains camionneurs dorment, d'autres filent sur cette route.
J'en profite pour avaler un quadruple café et deux croissants, servi par une serveuse aussi moche et grosse qu'antipathique.
Le jour se lève à présent, m'offrant un concert de chants de coqs issus d'un élevage de volailles.
Canta canta bel gallo, sait tu au moins que tu va finir en poulet aux hormones dans les assiettes des prolos. ?
La route départementale qui mène à St Florentin est belle, tranquille et ponctuée de jolis hameaux dans cette zone de culture de mais et tournesol.
Mais fini la sinécure, je suis par une malheureuse erreur de lecture de carte, sur la nationale : mal m'en a pris, les trucks succèdent aux camions et aux convois exceptionnels qui roulent comme des dingues se foutant bien d'un pov' voyageur qui les emmerdent.
Auxerre : 9 h 15 , ouf , vivant, je trouve la gare : Vingt minutes qu'il aura fallu à l'employé, charmant et affable au demeurant, afin de me concocter un billet pour Geneva, avec .. Fanette.
Il semble que la base de données des horaires de la Sncf , soit assez difficile d'acces, car en effet, à chaque fois c'est le même bordel : Le Chaix des temps moderne connaît surtout le TGV.
Mais heureusement, il y a DB.de, un site allemand , et nous avions pris de soin de mâcher le travail en trouvant sur ce site .. allemand, des horaires plus complets.
Le jeune me fait un billet au départ à 10 h 09 pour arriver à 21 h et des brouettes en capitale de la Sapaudia : "Tant pis je ne suis pas pressé".
Mais chemin de fer faisant, il s'avère que roulent des trains plus souvent que prévu, ce qui me permet d'arriver à 17 heures : Il suffit d'un peu d'astuces et de discuter avec les voyageurs cyclistes, assez nombreux dans les trains, comme l'atteste la photos ci jointe.
Un groupe de 10 jeunes allemands s'en viennent de la teutonie via Bâle Dijon pour rallier Lyon, ou ils suivront .. la viaRhona pour rejoindre Valencia.
Des VTT assez corrects, chargés comme des baudets, constituent les moyen de vacances.
Sympathiques les jeunes teutons, mais si le voyage s'effectuera entre effluves de heineken et maquereaux au vin blanc, ils aurait bien pu m'offrir une servoise.
Belle randonnée, sans trop de prise de tête, car sans kilomètres excessifs, et sur des routes la plupart du temps assez calmes.
Paysages du Nord inédits pour moi, gens sympas, et chemins des canaux d'un calme reposant