Extrait du récit de Thonon les Bains à Menton à vélo par les cyclos de Pau
En ce vendredi 24 juin 2011 , le petit monde des cyclos de Pau se retrouve au siège du club, pour charger armes et bagages dans les véhicules afin de rejoindre THONON.
Janou PROCOPE et Françoise BAR sont impatientes d’y aller. Autour d’elles Michel BAR, Gilbert CONDIS, Philippe CHIRIE, Jean-Marie MARCHAND , Jean-Claude BLOEDT, Jacques POTHUAUD et René DALLIES.
Samedi 25 juin 2011 :
C’est le grand départ pour Thonon-les-Bains.
Voyage sans histoires et vers 17 h tout le monde se retrouve à l’hôtel des Marronniers à Thonon.
Nous sommes accueillis par Mireille et Henri BOUREL qui eux ont terminé le raid alpin : partis de Nice une semaine plus tôt.
Le repas pris en commun est joyeux, l’hôtel est rempli de cyclos qui vont faire comme nous : affronter les alpes.
1ère ETAPE : Entrée en matière sous un soleil radieux
Petit déjeuner avalé et après avoir sucombé au rituel des photos de départ , nous voilà partis pour la 1ère étape de ce raid alpin.
Un petit détour par le belvédère au dessus du lac Léman s’imposait, pour admirer la gouille sous le soleil matinal : alors que THONON est encore endormie.
Le début d’étape par les Gorges de la Dranse est plutôt tranquille et frais, seuls quelques fous en voiture troublent notre quiétude.
Morzine est en vue.
Belle descente sur TANINGES où nous retrouvons notre assistance :
La côte de CLUSES est avalée alors que la chaleur commence à se faire sentir et que le bal des motos ne fait que commencer.
C’est maintenant l’attaque du col de la COLOMBIERE, première grosse difficulté de la journée.
C’est donc au lieu dit " Le Reposoir " que tout le monde se retrouve autour des tables dressées à l’ombre, pour l’arrêt ravitaillement. L’ambiance est joyeuse, les ingrédients emmenés par Evelyne sont appréciés.
Au redémarrage la musique change : soleil de plomb et pourcentages élevés ne font pas bon ménage… en plus nous sommes au milieu d’une cyclosportive partie du Grand-Bornand..
La Colombière c’est du sérieux, dans les derniers kilomètres : tous les rares coins ombragés sont pris d’assaut par les cyclosportifs.
La petite troupe arrive échelonnée, suant et soufflant pour certains.
La descente sur le GRAND-BORNAND est appréciée, mais on y retrouve aussi la chaleur.
La Colombière ayant laissé des traces, la remontée sur St Jean-de-Sixt est abordée calmement,
.Voilà maintenant LA CLUSAZ et la dernière difficulté avec le col des ARAVIS : il n’est pas difficile, mais rendu pénible par la chaleur et le ballet des motos.
C’est très vert et fleuri, grandiose, et le sommet est atteint avec le spectacle magnifique du Mont-Blanc au-dessus de nos têtes… Beaucoup de monde en haut, mais nous trouvons quand même place pour un demi mérité.
La descente sur FLUMET est une formalité ; le temps de repérer l’hôtel « le Vivier » et de prendre possession des lieux ,et voila l’étape achevée : c’est le temps de la récupération..
2ème ETAPE : Dur, Beau, Long, Chaud..
La récupération a-elle été suffisante ? les efforts de la veille sont-ils partiellement effacés ? Ce sont les questions qui se posent à l’intérieur des nos cerveaux croates…
Petit déjeuner avalé, note payée, clic-clac, nous attaquons directement le col des SAISIES
Il n’est pas bien méchant ce col, même agréable au petit matin : très vert, très ombragé il nous mène tout de même à 1650 m d’altitude. Les motos ont repris leur ballet.i
Nous sommes accompagnés d’un groupe Asptt d’Anemasse, d’un groupe d’espagnols, d’un groupe d’écossais et d’un groupe de Toulouse, tous avec leur camionnette d’assistance, comme nous.
Nous n’avons pas tout à fait les mêmes étapes, mais on se croise, se toise, et se salue parfois.
Dans la descente, le joli village de HAUTELUCE est apprécié, son église typique photographiée, ses fontaines prises d’assaut : Les différents tons de vert des pâturages et des bois, sont dominés par de hautes montagnes encore blanches aux sommets.
A BEAUFORT lieu d’appellation contrôlée du célèbre fromage, il faut choisir l’option du jour que j’ai "gentiment" proposée : soit direct au col de Méraillet, soit indirect par le col du Pré…c’est un peu plus dur mais, c’est très beau et plus tranquille avais-je annoncé.
Jacques prudemment et plein d’expérience, avait déjà choisi…les autres ont suivi le guide
Jusqu’à ARECHES pas de soucis, beaucoup de fleurs et de pâturages à gauche et à droite : à partir de là cette montée en lacets accuse quelques beaux pourcentages surtout du côté de BOUDIN petit village accroché à flanc de montagne.
Le final est à 10%…
j’ai eu l’impression que mes oreilles sifflaient !! l’altitude sans doute ?
La petite descente qui mène sur le barrage de Roselend est vite pliée :.
Le lac est à l'étiage, pour travaux.
Les rares coins à l’ombre sont déjà pris, une nouvelle incompréhension avec le Vito sera sujet à situation cocasse.
Le repas prestement avalé, il n’est plus temps de musarder il reste encore 7 km pour arriver au CORMET DE ROSELEND
il fait très bon, c’est très beau, les montagnes environnantes impressionnantes : photos..
Les 20 km de descente vers BOURG-St-MAURICE sont un régal, on s’arrête même pour regarder le ballet de vaches laitières passant à la traite dans un énorme camion-usine avec camion citerne accolé.
Et plus on descend, plus la température monte.. ! Arrivés en bas effectivement c’est la fournaise : nous avons l’impression de rentrer directement dans un hamam… Philippe ayant crevé dans la descente, nous allons l’attendre à l’ombre des parasols du premier estaminet qui nous tend les bras. J’ai l’impression que les pressions à peine dégustées...se sont évaporées à peine arrivées à destination !
Il faut pourtant repartir pour les 27 km de remontée vers VAL D’ISERE. Gilou qui n’est jamais assez salé, court les pharmacies à la recherche du produit miracle. J’envoie tout le monde devant , pour l’attendre à la sortie de Bourg-St-Maurice : j’attends plus loin sur un faux-plat mais rien ne vient..pas de réseau suffisant mais après quelques messages et quiproquos, je comprend qu’il est devant avec les autres.. Cette longue montée n’est pas trop difficile, mais avec l’accumulation des cols et la chaleur, je ne tarde pas à retrouver la queue du peloton en train de se ravitailler à la camionnette..et j’en fais autant ! Jacques, Jean-Marie et Jean-Claude ne sont pas au mieux…Jacques a de l’expérience il sait gérer ces moments de solitude, pour les 2 autres compères cette grimpée vers le lac de TIGNES s’apparente à un chemin de croix. Et donc ponctué de nombreuses stations, soit à l’ombre d’un abri soit à la fraicheur d’une fontaine…et quand la rampe finale du lac se profile devant, c’est un stop complet…j’ai eu l’impression qu’ils faisaient "grève" sur le tas ! prudemment je préfère m’éloigner !!
L’hotel des Séracs est très accueillant, Janou et Gilou sont au comptoir en train de récapituler les dénivelés de la journée…les 3 de derrière arrivent aussi : épuisé J-Marie ne peut plus articuler…et je traduis pour le patron qu’en plus de la bière, le monsieur veut des cacahuétes..
Bonne adresse cet hôtel : on y mange bien, on y dort bien (enfin pour certains !) et l’addition est très raisonnable : mais tout cela sera-t-il suffisant pour récupérer pour le lendemain ? car pour moi demain c’est l’étape la plus dure..mais il vaut mieux se taire pour l’instant.
3ème ETAPE : Le paradis et l’enfer : beautés, grandeur et galères…
Pas un nuage à l'horizon, mais nuages dans les têtes,, Les efforts de la veille ont forcément laissés des traces.
C’est un démarrage tout en douceur jusqu’à VAL D’ISERE encore endormie, mais déjà illuminée par un soleil généreux : les bâtiments en pierre, les chalets, tout est nickel, voir un peu trop.
A la sortie de la station, la route vers l’ISERAN s’élève doucement, presque tendrement .
Nous remontons l’Isère c’est lumineux, vert et fleuri à profusion : quel régal cette montée…les lacets succèdent aux lacets,
Val d’Isère est de plus en plus loin, de plus en plus bas
Peu de motos pour l’instant, seuls quelques compagnons de route à vélo nous accompagnent.
A l’approche du sommet la penet comme ,les muscles se raidissent.
Le voilà ce sommet à 2764 m, tout pelé avec quelques petits névés pour bien montrer qu’on est bien à haute altitude.
Descente toute aussi belle et spectaculaire, au rythme des cris perçant des marmottes que l’on aperçoit gambader parfois.
Au-dessus de BONNEVAL tous les photographes ne ratent pas la photo avec les glaciers en toile de fond. Très joli et très typique ce village de Bonneval-sur-Arc mérite notre visite : ces toits de lauzes sont impressionnants, les géraniums donnent de la couleur partout.
Gilou sonne le rappel…
Nous passons BESSANS et son plateau, haut lieu du ski nordique, et remontons un petit col dit de la Madeleine que l’on avait un peu oublié sur la feuille de route ! oui ça devait descendre (presque) tout le temps…mais oui il y a quelques remontées non comptabilisées.
Elle est interminable cette vallée de la Maurienne, pas terrible, entre autoroute, voie ferrée , route nationale et l’ARC qui descend, ils ont réussi a implanter quelques usines pour "embellir" l’ensemble.
Nous traversons MODANE et son nœud routier, il commence à se faire tard, vivement le casse-croûte ! justement le téléphone sonne et Nathalie m’annonce qu’elles ont trouvé l’endroit idéal et qu’elles s’installent...bravo ça va faire du bien ! St MICHEL-de-MAURIENNE est atteint, à gauche toute vers le col du TELEGRAPHE, et aussitôt à gauche toute également sur les braquets....tellement à gauche que l’on est 2 à mettre la chaîne là ou il ne faut pas, et donc à se salir les mains.
Ca grimpe sec sous le soleil de plomb, mais je m’inquiète rapidement de ne pas trouver notre assistance , et je dégaine le portable. Quelques explications me font comprendre que le coin idéal trouvé, est entre St Michel et St Jean-de-Maurienne : aie !…là où on ne passe pas ! je stoppe tout le monde et je retourne au feu rouge en ville pour mettre le Vito sur la bonne voie.
Tout ça prend du temps, enfin Nathalie arrive, je lui fait de grand signes …mais elle est seule !!
Et oui, elles pensaient que nous allions venir les rejoindre alors que tous les autres sont déjà dans le col. Il faut donc qu’elle retourne là-bas, tout replier, chercher Evelyne et revenir vers le col du Télégraphe… en prenant au passage Jean-Claude qui n’en peut plus, et qui va les accompagner cet après-midi : c’était convenu, la place était réservée..
Je remonte 2 ou 3 km et trouve la petite troupe sagement assis dans un coin à l’ombre, attendant patiemment que le ravitaillement arrive…ça rouscagne un peu, mais on ne fait pas toujours ce qu’on veut quand on est en groupe, car bien sûr il est déjà tard.
La camionnette en place est rapidement prise d’assaut : aujourd’hui on mange par terre ! pas le temps de lambiner, on se fait un fast-food… Beaucoup de vélos nous passent devant, suants et soufflants parfois sous la chaleur, d’autres plus jeunes sont impressionnants d’aisance. Les motos ont repris leur ballet, et quelques ingrésients avalés, nous reprenons nos vélos : il doit être plus de 14 h surement.
Effectivement ce col grimpe sérieusement, le thermomètre lui est haut depuis longtemps !!
Quelques lacets plus haut, patatras !! C’est Jacques qui casse la patte de dérailleur ! il est cloué sur place.. désemparé…il va donc attendre le Vito pour embarquer le vélo, et faire du stop pour monter à Valloires : ce ne sont pas les camionnettes d’assistances qui manquent et on chemine souvent avec les mêmes. Que de problèmes aujourd’hui, je continue et double Jean-Marie en train de suer tout ce qu’il peut mais il a l’habitude. Pour les autres tout va bien et on se retrouve tous au sommet du TELEGRAPHE.
Jacques a décidé d’aller à Briançon pour essayer de se faire dépanner avec le Vito et les femmes : JR lui a indiqué 2 ou 3 vélocistes possibles. Pour cela il laissera Jean-Claude et son vélo au sommet du GALIBIER pour filer sur Briançon..
Nous voilà seuls dans ce fameux GALIBIER : encore une vingtaine de kilomètres à grimper, après les onze du Télégraphe..un petit ravitaillement s’impose car ça va être long, très long !
Et là c’est chacun pour soi, afin de gérer au mieux la montée de l’obstacle : personne et aucun conseil ne peut pédaler à votre place… plus de motos, guère plus de voiture, juste quelques vélos : à cette heure déjà tardive, nous sommes quasiment seuls sur cette route entourée de montagnes impressionnantes, à droite, à gauche et même devant… la grande boucle du Plan Lachat offre un bon répit, mais après le grand lacet à droite la pente se rappelle brusquement à nous ! Je suis avec Michel qui progresse régulièrement, et ces lacets nous permettent de voir les positions plus bas : Philippe et Françoise ne sont pas loin l’un de l’autre, et beaucoup plus loin c’est le tandem Janou-Gilou avec derrière me semblet-il, Jean-Marie qui ferme la marche.
Le soleil est plutôt sur le déclin quand on arrive au sommet, mais il fait encore bon à 2642 m d’altitude : on va pouvoir attendre après avoir enfilé tout ce qu’il y a dans le sac. Comme si ce n’était pas déjà assez, le final très pentu fait mal, très mal, mais la récompense est grandiose : des 2 cotés la vue est splendide , le glacier de La Meije est juste en face de nous et nous allons d’un coté à l’autre voir qui arrive.
Un coup de fil de Jacques nous rassure : il a trouvé LE mécano qui va le dépanner, soulagé nous sommes : Jean-Claude lui est déjà au chaud à l’hôtel ! Et voilà Philippe et Françoise toute souriante ; pas vraiment marquée elle a droit à un bisou de Michel : si si je l’ai vu..
Un peu plus tard vers 19 h, Janou arrive péniblement, elle par contre est marquée, elle a du mal pour descendre de vélo, et s’assoir sur le petit muret … Elle a souffert, peut-être un peu trop d’ailleurs, les limites ont été atteintes mais Gilou veille , car elle ne sais plus très bien où elle habite !. Pour Jean-Marie aussi le calvaire s’achève : les jambes n’en veulent plus, il a du mal à articuler. Bref, le GALIBIER nous allons tous nous en souvenir !!
La descente s’effectue très prudemment pour Janou qui a besoin de retrouver ses esprits, les autres dévalent au milieu des marmottes pas farouches du tout. Un problème se fait sentir sur mon vélo alors que l’on approche du LAUTARET : un bruit très suspect me fait craindre pour mes freins, mais après plusieurs arrêts je m’aperçois que c’est la chaine qui ne reste pas en place, et s’en va frotter contre la roue arrière…prudemment je descend aux freins et en pédalant, en me demandant quel est ce nouveau problème.. ??
LE MONNETIER est atteint vers 19h45, le Vito est toujours à Briançon car la réparation n’est pas finie, on ne vois rien de spécial sur mon vélo donc nous attendons. A 8 h30 tout le monde se retrouve, vite les bagages, vite la douche, vite le repas, vite le lit car l’on sent une certaine fatigue : cette journée aura été dure : pour preuve, pour récupérer Janou s’est offert un wisky-coka à l’étape...c’est dire !!
4ème ETAPE : La journée de repos !! pas sûr…
Le ciel est toujours aussi bleu et tout le monde est prêt pour attaquer cette nouvelle journée, moins dure que la précédente tout de même ! Jean-Marie n’a pas très bien dormi et a les jambes lourdes : mais on démarre en descendant vers BRIANCON : ça calme…Jacques ayant son vélo réparé est tout sourire .
Mon problème de chaîne se manifestant à nouveau, je décide d’aller consulter le docteur –mécanicien qui s’est occupé de Jacques hier soir, pendant que les autres attaquent l’IZOARD. Il s’occupe de mon vélo scéance tenante, refait les réglages et change la chaîne qui d’après moi n’avait pas 3000 km et en avait en fait 5000 ! très sympa ce mécano de Briançon.
Nous voilà repartis du bon pied à l’assaut des montagnes : au-dessus de Cervières c’est d’abord Jean-Marie que l’on trouve se rafraichissant près d’une petite rivière. Il nous annonce que la température est déjà chaude…pas bon pour lui ! Plus haut c’est Jean-Claude qui grimpe plus ou moins sereinement, en pensant tout haut que les cols, ça n’était pas sa tasse de thé… Pour le reste de la troupe tout va bien, je les retrouve en vue du sommet le moral au beau fixe. Peu de motos et de circulation, ce sont les vélos qui sont en majorité : et chacun son tour pour les photos de groupe au sommet, où Jean-Marie finit par nous rejoindre après une fin d’ascension pénible. Il décide de se reposer cet après-midi, je ne peux qu’approuver.. il y a des limites qu’il ne faut pas franchir.
La descente très connue est très spectaculaire, la stèle Coppi-Bobet, la casse déserte, la ligne droite d’Arvieux, la combe du Queyras et les gorges du GUIL sont un régal pour nous.
A queques hectomètres de GUILLESTRE c’est l’arrêt casse-croûte, et aujourd’hui nous sommes tous groupés autour du Vito : chacun met la main à la patte, et l’installation est vite pliée. Nathalie et Evelyne ont tout ce qu’il faut pour nous retaper, et on ne se prive pas.
Sortis de notre coin à l’ombre, il ne faut pas longtemps pour mesurer l’écart de température à l’attaque du col de VARS ! c’est très chaud les attaques de col, l’après-midi est orageux ! Et donc le peloton s’étire, les têtes se baissent, la sueur perle de partout. A mi-col la camionnette est là, et je suis le premier a profiter de l’ombre bienfaitrice d’un abri : certains s’arrêtent et d’autres pas, préférant ne pas couper l’effort. En vue du sommet les nuages s’amoncellent au-dessus de nos têtes : c’est beaucoup plus respirable mais aurons nous droit à la saucée ? pas au col en tous cas, ou nos vaillants cyclos et nos jolies cyclottes se regroupent.
La descente vers JAUSIERS n’est plus qu’une simple formalité, quelques gouttes seulement ont essayé de troubler notre quiétude : même pas ! C’est l’hôtel " le sans souci " qui nous accueille ce soir : effectivement par rapport à hier nous avons vécu une journée cool : certes chaude, mais sans soucis.
D’ailleurs ça se voit et ça s’entend à l’apéro et ensuite au repas , l’ambiance est beaucoup plus détendue qu’hier soir du coté du Galibier.
5ème ETAPE : Tous sur le toit de l’Europe…
Après une bonne nuit et un copieux petit-déjeuner, le col de la BONETTE nous tend ses lacets.
Les rares nuages matinaux font très vite place au soleil, omniprésent pour nous cette semaine : contrairement à Henri et Mireille la semaine dernière.
Ces longues montées matinales sont appréciées des cyclos , tout est réuni pour leur bonheur : pente régulière et douce, tranquillité, paysage grandiose, de l’ombre jusqu’à une certaine altitude,
Comme dans l’ISERAN, la montée de la BONETTE est certes longue, mais très agréable dans les conditions d’aujourd’hui .
Quelques motos, quelques vélos aussi nous doublent alors que le paysage se fait de plus en plus minéral : mais il y a des fleurs quasiment jusqu’en haut.
La voilà cette cime de la Bonette qui se détache devant nous : les derniers 500m sont à plus de 10%, il faut grimacer pour se hisser à la stèle souvenir.
Clic-clac !
La descente de l’autre coté est tout aussi agréable, jusqu’à ce qu’on rencontre les « Ponts et Chaussées » en train de refaire la route : noria de camions et goudronneuses sont à pied d’œuvre : le goudron colle aux roues.
A St ETIENNE-de-TINEE, nous repérons un coin pique-nique ombragé
Et c’est reparti dans cette longue descente vers St SAUVEUR de-Tinée qui nous rappelle tant de souvenirs à Jean-Marie et moi-même .
Descente qui commence par une remontée d’ailleurs, car on n’a pas vu la voie verte, qui elle chemine près de la Tinée justement. On la prendra plus loin cette voie verte.
Elle est tellement agréable cette piste, que Philippe distrait …embrasse un poteau séparant les voies ! Petite frayeur et hématome pour lui, le bidon qui a volé dans le fossé n’a rien.
rimpantle col de St MARTIN : nous sommes en compagnie des cyclos d’Anemasse qui partent devant nous. Encore un col bien agréable et régulier, bien sûr avec une chaleur orageuse en prime durant une bonne partie de la montée.
Les nuages plus menaçants et lâchent quelques gouttes en vue du sommet.
C’est à St MARTIN de-VESUBIE que le vaste hôtel de la Chateigneraie au milieu d’un parc verdoyant, nous accueille : nous ne manquons pas de place, ni pour manger ni pour dormir ! Après le repas la petite visite nocturne de la ville s’est imposée.
6 ème ETAPE : La fin du périple, toujours sous le soleil…
St Martin de Vésubie |
D2565 |
0 |
km |
715 |
Déniv. |
8h15 |
Vendredi 1 juillet |
Roquebillière |
" |
10 |
10 |
503 |
|
|
|
x D2565/D70 |
D70 |
3 |
13 |
|
|
8h45 |
|
Col de Turini |
D2566 |
15 |
28 |
1604 |
1101 |
10h45 |
|
Sospel |
" |
24 |
52 |
350 |
|
11h15 |
|
Col de Castillon |
|
7 |
59 |
707 |
357 |
12h15 |
|
Menton (terminus raid) |
D6007 |
12 |
71 |
5 |
1458 |
12h30 |
repas |
Monaco |
D6098 |
9 |
80 |
|
|
|
route de côte |
Beaulieu s/mer |
" |
13 |
93 |
|
|
|
tourisme |
Villefranche sur mer |
" |
4 |
97 |
|
|
|
" |
Nice centre |
|
6 |
103 |
|
|
|
" |
Nice Aéroport |
|
6 |
109 |
|
|
|
Hotel Campanille |
Nous quittons St Martin-de-Vésubie par une jolie descente : cette dernière étape n’est plus qu’une simple formalité pour le petit peloton du CCB, après les épreuves traversées les jours précédents. Et puis les cols gravis le matin sont toujours plus faciles que ceux de l’après-midi ! on se demande pourquoi ?
Le col de TURINI nous semble donc plutôt agréable, avec ses paysages sauvages, ses routes en corniche, ses lacets serrés régal du rallye de Monte-Carlo. Nous sommes une fois de plus au milieu des espagnols et des écossais, plus jeunes que nous certes, mais qui font les mêmes étapes.
Au sommet nous avons droit aux nombreuses photos, alors que quelques vieilles voitures rutilantes paradent sur le parking.
Cette descente est encore plus sauvage que la montée : nous traversons un paysage de maquis très raviné , très spectaculaire.
A SOSPEL enfin, la petite dernière difficulté se présente à nous.
C’est dans la descente que nous trouvons un coin possible pour le dernier pique-nique : le camionneur garé, à la gentillesse de se pousser pour nous laisser la meilleure place. Clic-clac, les tables sont dépliées, le couvert mis , les ingrédients en place, Janou sort ses mules, Nathalie et Evelyne vont et viennent du Vito aux tables.
Merçi à elles pour tout ce confort et cette présence.
Le mariage du prince Albert à Monaco avait été le sujet de discutions serrées la veille : passons-nous ou pas par Monaco à cette occasion ? pour Gilou c’était non, il avait son itinéraire bis ! moi je n’avais pas vu d’interdiction, et la vox populi étant pour ne rien changer, nous sommes bien dans la direction de MENTON.
Et voilà d’ailleurs le panneau d’arrivée à Menton : vite une photo au milieu d’un flot de voitures… Et oui ! après la traversée de paysages sauvages et déserts quelques kilomètres plus haut, nous voilà brusquement plongés dans la circulation dense d’une station balnéaire.
La Méditerranée est d’un bleu caraible,
Voilà, nous sommes au bout de notre Raid Alpin ; commencé sous le soleil de Thonon, il se termine sous le soleil de Menton. Pour faciliter la conduite de Nathalie, le Vito est parti par l’autoroute vers Nice, et avec le GPS ira directement à l’hôtel Campanille près de l’aéroport.
Nous, nous cheminons sur la route côtière, les yeux grands ouverts sur cette magnifique rivièra. Monte-Carlo est atteint, et pour ne pas déranger Albert qui se marie aujourd’hui, nous montons sur la moyenne corniche pour prendre de la hauteur . Ce qui provoque la colère de Jean-Marie, qui trouve l’allure trop rapide et la pente trop raide...bon ! on se calme. Après quelques essais, nous trouvons enfin le belvédère idéal au-dessus de la principauté pour la photo et le coup d’œil.
La sortie de Monaco est pénible : ils ont créé un couloir de circulation pour les voitures officielles, la place des vélos n’est pas prévue…sitot qu’on le peut, on tourne à gauche pour retrouver la route cotière et la tranquillité jusqu’à NICE. La promenade des Anglais est la bienvenue, beaucoup de monde sur la plage, sur la promenade, sur les avenues. Nous traversons toute cette promenade jusqu’à trouver ce Campanille près de l’aéroport, terme final de notre périple alpin.
Le reste n’est plus qu’une question d’organisation : après quelques tergiversations, nous décidons d’embarquer les vélos dans le Vito dans la même configuration qu’à l’aller : ce qui fut fait rapidement. Pendant que nos camarades se douchent, se pomponnent et dégustent quelques demis, nous partons à pieds avec Michel à la recherche immédiate de la location Avis-aéroport pour prendre possession des voitures.
Nice-aéroport ce n’est pas Uzein ! encore en tenue de vélo pour Michel, pas douchés, il nous faut prendre un car (bondé) de l’aérogare 1 pour la 2 : là, renseignements pris, il faut traverser l’aérogare2 pour se retrouver dans un grand batiment parking, où enfin en suivant les flèches, nous trouvons Avis. Nous ne sommes pas seuls, il faut faire la queue pour accéder à l’une des 4 hotesses, et donc patienter.. après quelques péripéties, nous prenons possession de 2 peugeot 308 neuves : avec les explications en main, nous arriverons à nous sortir de ce dédale, et atteindre l’hôtel vers 19 h ! enfin un demi, enfin une douche…
Le retour à PAU sera ponctuée de péripéties non narrables.
Merçi à Nathalie et Evelyse nos deux conductrices.
Bravo aux 9 cyclos qui ont sué sur les routes des Alpes.
D'après René Dallies