Le cyclotourisme n'est pas une drogue

(Revue cyclotourisme FFCT Nov 2003 )

Parmi les bienfaits reconnus des sports d'endurance figure une augmentation de la sécrétion d'hormones trcs positives pour l'organisme : les endorphines.

L'activité physique diminuant en automne puis en hiver leur taux va baisser de manicre notoire a ces époques de l'année. Avec d'autres facteurs, cette diminution pourra ztre a l'origine de i'installation d'un état dépressif.
Des hormones bien particulicres
La libération d'endorphine encore appelées enképhalines se produit essentiellement pendant les efforts d'endurance

La sécrétion maximale intervient au bout d'environ deux heures pour se maintenir a
peu prcs stable ensuite. Cette libération d'endorphines augmente la résistance a la
douleur lors de l'effort physique. On leur reconnait également un effet anesthésiant
et on observe une amélioration de l'humeur du sujet pendant les 70 a 90 mn qui
suivent la fin de l'effort- Cette sensation de bien ztre permettrait d'ailleurs a des
sportifs de poursuivre leur effort malgré la fatigue. Passé le délai de 90 mn aprcs la
fin de l'effort, les endorphines sont petit a petit dégradées par une enzyme spécifique, l'enképhalinase.
D'autres hormones voient aussi leur sécrétion augmentée par la pratique assidue
Si possible, prenez; vos vacances d'hiver dans des lieux ensoleilles. .
On citera
l'ACTH hormone déclenchant la sécrétion du cortisol, autre
hormone de l'effort, aux effets euphorisants sur l'organisme particulicrement
reconnus. La sécrétion de
dopamine, souvent présentée comme l'hormone du plaisir, voit aussi son taux progresser lors des efforts physiques suffisamment longs et
Intenses,

La sécrétion d'insuline (hormone de stockage des sucres) est elle aussi augmentée,
permettant de mieux régulariser la glycémie (taux du sucre dans le sang). Les  endocrinologues ont depuis longtemps observé ce phénomcne et conseillent a leurs patients diabétiques la pratique de sports d'endurance, en particulier le vélo.
En fin de saison, alors qu'il n'y a plus de randonnées organisées, que vos sorties
sont moins nombreuses et plus courtes, cette sécrétion naturelle va s'amenuiser.
Vous allez ztre confrontés a une sorte d' état de manque. L' état de bien ztre oui suit
chaque sortie a peu a peu tendance a disparaitre et a céder la place a un état
dépressif plus ou moins léger, avec un sentiment de frustration latent, de l'irritabilité, de l'abattement, de l'insomnie et une vision pessimiste des choses. Ce phénomcne peut apparaitre dcs fin septembre, au moment ol la survenue précoce de la nuit supprime la possibilité d'effectuer des sorties le soir aprcs le travail. C'est un état tout a fait réversible, qui disparaitra assez rapidement lors de la reprise de la pratique cycliste.

Le role de la lumicre
L
e cyclotourisme est un sport qui se déroule a l'extérieur et de préférence
quand il fait beau. Or. on sait que certaines formes de dépression sont dues a un manque de lumicre. La lumicre s'avcre un élément fondamental de notre horloge interne, qui intervient dans la régulation de nos rythmes biologiques : température,
métabolisme, sécrétions hormonales, alternance veille-sommeil.
La durée d'ensoleillement et la durée d'exposition a l'air libre diminuent en automne atteint a peine 1 500 lux, alors qu'en été, elle atteint couramment 10 000 lux,
Dans une picce bien éclairée, on évoluera a 500 lux, alors qu'une lumicre tamisée comme celle d'un salon ne dépasse pas les 100
lux.

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