A lors que les premiers avions fusent tel des fusées éclairantes dans le ciel de la capitale de la Sapaudia, menant leurs occupants vers des destinations de rêves, j'arpente la route vers la gare de Genève avec Fanny, entre travaux du tramway et indigènes se rendant au travail.

Le Train qui part pour Bâle est bien à l'heure suisse, Fanny y a sa place pour laquelle elle a déboursé 20 francs suisses.

Le paysage de la suisse est beau, au travers du hublot de ce pendolino qui me met la tête à l' envers et le foie patraque.

C'est donc malade que sous une pluie fine nous débarquons à Bâle. Dès la sortie de la station, les balises numéro 2 de la suisse à vélo, indiquent le cheminement à suivre.

Repas pris dans un restaurant social, Alterzentrum zun lamn ; pour une somme correcte , la route en direction des sources du Rhin débute tranquillement alors que la pluie cesse enfin.

Le Rhin chargé de limon, à la belle couleur marron, est impressionnant par son débit et la hauteur de ses eaux.

Les villes et les villages s"égrènent,: Giebenach, Zursach.. : lorsque je n' admire pas la campagne je travaille tout mon allemand que je n'ai jamais appris en lisant les indications routières et panneaux.

Les autochtones indigents, sont sympathiques et débonnaires, et me saluent par un "Morgen" crois-je comprendre, ce qui semble signifier "bonjour" , Morgen toi même leur réponds-je.

A la faveur d'une halte cartographie, perdu dans la pampa, suite à une balise ratée, une belle indigène sans gêne m'accoste, "Volen sie ..." me dit-elle . "Ma che " lui dis-je alors. En fait, il s'agit d'une belle italienne affable qui me voyant perdu me renseigne gentiment comme le font la plupart des autochtones.Bivouac sur les berges du Rhin

Je refuse cependant le gîte et le coucher qu'elle m'offre, ayant encore beaucoup de paysages à découvrir dans cette suisse allémanique, j'allais dire allez-maniaque, tant les fermes sont belles, et bien entretenues, rien ne dépasse, même pas le tas de fumier comme en Savoie.

Après cette pratique de la langue vivante, c'est ému, que je reprends la route qui louvoie entre villages fermes et châteaux en Argovie.

je trouve le bivouac à Ellikon am rhein, sur le quai de la navette qui traverse le fleuve, accrochée à son fil d'ariane.
Pas un bruit, seul le clapotis et le flot de l'eau agrémentent le silence, alors que les truites sautent comme des folles.

J'aurais malgré tout, du mal à trouver le sommeil allongé au banc de cette société.

105 km seront accomplis en cet après midi..

Cyclotourisme : Récit de la randonnée le long du Rhin sur la route du Rhin

Sur l'eurovélo numéro 6 une partie vers la mer noire à bicyclette : Etape une Bâle Ellikon

1-09-2007 maj 02-03-2015