Départ du Pouzin, dans l'indifférence générale des employés de Ibis, faut dire que nous sommes Budget..
Mais soleil rouge, et éoliennes déjà au travail, nous réconfortent et nous aident à continuer à pédaler vers le Sud.
L'étape étant courte nous en profitons pour péripater à la recherche non pas de nos Zamours, mais d'un parcours idéal.
Le balisage dans la ville est parfait, mais mène .. à une impasse au gué de La Payre, passablement glissant comme d'hab.
Les Zotorités n'en on cure, jusqu'au jour où !
Allez soyons fou nous passons sur les dalles de béton mousseuses, dans 10 cm d'eau : ouf ça passe encore une fois.
Baix et D 86 est calme ce dimanche matin, nous en profitons pour fouiner un peu, entre voie ferrée et Lônes : En effet un chemin semble bien exister à la sortie du village et longeant la direction Sud.
Il est praticable à VTT et mène au fameux Gué du ruisseau de Sichier , coulant 4 km avant Cruas.
Demi tour droite pour bénéficier du plaisir de rouler sur D 86 par Baix et le Pouzin.
Nous remontons dans les terres ardéchoises, par la voie verte de la Payre, sous le regard condescendant de quelques couraillons et Iones, affublés des plus beaux atours de la pédalie, et sentant bon la lessive fraiche.
Claudio lui sent le phacochère et essaie de dénicher, non sans mal la route forestière qui permet de rallier Cruas.
Après avoir intérrogé quelques pépés et mémés Ps nous voici au pied du mur.
Si, sur le papier la côte de deux kilomètres reste abordable, puisqu'elle est annoncée à 8 % de moyenne, sur le terrain, les rampes qui se succèdent sont assassines.
Il faut traîner le quintal ainsi que le chargement au prix de quelques gouttes de sueurs et d'acide lactique.
C'est en campagne de Tachycardie que nous atteignons enfin le sommet pour basculer tranquillement sur Cruas dans une belle foret de feuillus.
Malheureusement l'office de Tourisme des lieux étang fermé, nous boirons le café à la terrasse d'une gargotte accompagné de quelques tranches de saucissons ardéchoise.
Les tours de la centrale atomique de Cruas crachent leur vapeur d'eau , poussé par un vent violent appelé Mistral bien utile pour nous.
Mais le franchissement de la passerelle de Rochemaure n'est pas très agréable tant celle ci tangue sous l'effet du vent.
Nous réussisons (de ch'val) toutefois à passer côté Drôme pour retrouver l’Ardèche à Viviers afin de jeter occultation à la cathédrale.
Il suffit à présent de rouler tranquillement le long des Lônes du Rhône en direction de Bourg saint Andéol.
Le défilé de Donzère siffle, et suprise, au détour d'un virage, nous tombons nez à nez avec une grosse gouille d'eau, qui s'avére être la rivière .. en crue.
Oh rage oh désespoir, après avoir pesté contre la terre entiere et les zotorités incompetentes du projet ViaRhôna, incapables d'avertir de ce phénomène un peu avant, nous devons faire demi tour.
Heureusement Claudie sait encore lire une carte et tente un passage un peu scabreux permettant de relier la D 86 assez proche.
C'est finalement sans histoire que nous arrivons à l'Hôtel Robinson.