C'est à l'heure du laitier que nous quittons la Favergie, alors que le soleil pointe au dessus du Mont Blanc ; quelques brumes matinales commencent à planer dans la plaine en direction d'ugine.
Nous roulottons tranquillement pendant que les travailleurs foncent vers leurs lieux de travail.
Mais voici Venthon, et Césarches, fin de la sinécure , et c'est droit dans le pentu que nous nous dirigeons vers le petit mais costaud, col de Montesuit et puis Queige.
Premières suées, premières douleurs, ouf la pente ne dure que 4 km avant de basculer sur La grand-route menant à Beaufort.
C'est en compagnie de nombreuses bagnoles que nous roulons un peu stressé, fesses et mâchoires sérrées, vers la capitale de ce fromage (pas vu une seule trace d'une Vélo-route, annoncée en grande pompe, par les sachants ..).
Village atteint, quelques photos prises à la sauvette, un peu d'eau dans les bidons et zou , direction le col du Méraillet.
Cette montée de 12 km à 8 % en continu s'avère plutôt indigeste, malgré l'ombre binefaisante des sapins et mèlézes ; mais grâce à une allure de sénateur et de nombreuses pauses nous parvenons à atteindre la pancarte sommitale dans l'indifférence générale de nombreux motards, fiers de leur ascension..
Et puis la récompense : oh lac suspend ton vol ; la vue est endorphinatoire, ses eaux d'un bleu caraïbe et un ciel bleu roi, en sont la cause.
Les souvenirs de mes parents qui Y ont travaillé dur dans les années cinquante Y sont ravivés.
Encore un effort et nous arrivons au Cormet de Roselend, parmi la foule des motards et des cyclistes : beaux jeunes hommes affûtes et silhouettes plus massives de quinqa, ou dames du temps jadis à vélo dits Électriques.
Apres avoir honoré les marchands du temple et fait mimi à deux cyclos touristes de passage, nous plongeons vers la vallée de la Tarentaise.
La pente est rude certes, les virages s’enchaînent, et les montagnes fantasmagoriques : il faut certes apprécier l'endroit, mais rester concentré sous peine de rejoindre prématurément l'enfer.
Bourg saint maurice est sur-chauffée par ce soleil de plomb, et après une pause boissons à Intermarché, il faut encore grimper durant 14 km vers notre Bivouac à l'hôtel belvédère.
Accueil Motard et patron débonnaire, bien que un tantinet moqueur, belle chambrette et vue magnifique sur la dent parrachée ou subsiste encore une languette de névé , la ville en contre bas permet de mesurer l'effort fourni pour arriver Rici..
Collation rapide et dodo bien mérité