Randonnée à bicyclette en Sapaudia de Genève à Bâle et les canaux de France : 2009
3 eme jour Bâle - Beaume les Dames : le long des fleuves et canaux : 184 km
Il ne doit être pas loin de 7 heures, car de montre je ne porte pas, et ceci en pays de l'horlogerie : Mais en Sapaudia, Il résonne toujours un carillon quelque part.
Le jour n'est pas encore levé, il faut serrer les fesses et prier la Madone afin de ne pas finir prématurément en enfer, malgré un éclairage parfait et mes habits de lumière, car les indigènes et frontaliers sont pressés d'aller gagner leur pitance à Bâle, cité très active.
Centre ville, Bahnof strasse, nous y sommes , de nombreuses bicyclettes tricotent de toutes parts, des messieurs, des gentes demoiselles en tailleur, et un cyclo hirsute qui cherche le Rhin .
"Rhein please", demandes-je à une jolie cycliste de rencontre au pied de la Bahnhof , " Non comprendo ", bon, levant le nez ", il suffit de suivre plein nord et de remonter le vent. Mais voilà le Rhin est un peu plus à l'est.
C'est pourquoi je louvoie un peu par Hunningue et Saint louis, et retrouve le Rhin, où plutôt le canal à Hegengen.
Ouf une balise indique piste cyclable vers Kembs : Par la forêt tranquille je retrouve le canal 10 km plus loin.
Elle est bien balisée : " Euro vélo 6 ", cette voie qui longe le canal.....
Mais peu avant Mulhouse, fin des débats, plus de balisage, curieux non ?, un peu infantilisé par tous ces balisages, je pinaille un peu à trouver la route de Mulhouse.
Incapable de trouver cette satanée voie verte, le long du canal, je suis la route en direction de Altrick
Ouf : le canal du Rhin au rhône est calme, il coule tranquillement dans une zone agricole, il n'est pas assez beau que celui de Bourgogne, et reste peu aménagé : Les anciennes maisonnettes d'éclusiers, sont à l'abandon.
La faim et la solitude me pousse vers l'entrée d'un restaurant, d'autant plus que le menu est à 8.5 euros.
Je retrouve le Doubs, l'avancée est tranquille, l'endroit désert : roulant pratiquement seul durant des heures, je suis assez content de poser mes sacoches à Beaumes les Dames, dans un camping où on me demande 4 euros. Il est alors 19 h : Pas moyen de sortir plus de deux paroles de la bouche, car présentement, ne bivouaquent ici, que des camping cars de bataves et allemands.
La nuit sera calme, bercé par le Doubs, et le train, le beaume de gentes dames n'étant qu'un mythe ici.