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Tour de la haute savoie cyclotouriste : Etape Trois : Servoz Anthy

Randonnée à bicyclette autour de la haute savoie 2010

Panama bien vissé sur ma grosse tête, j’aborde la descente vers la vallée de Sallanches dans le calme, sous le regard majestueux et bienveillant du Mont-Blanc.
Seul le bruit de l'autostrade qui dégueule son flot incessant de bagnoles et camions, rappelle à la frénésie terrestre.
Ma foi, la petite route de Luzier est agréable, sous la cascade de  l’Arpenaz qui déverse ses eaux d’une hauteur impressionnante, et je resterais bien des heures là, à compter les gouttes d’eau qui frappent le sol, mais voila je ne suis pas d’ici.
Quelques vieilles maisons des années 1850 résistent encore péniblement au temps, comme cet ancien café , qui semble sortir d’un livre de l’histoire de la Savoie.
Je retrouve, à Magland, la civilisation et son flot de bagnoles, peu avant la bosse menant à  Araches.
Je la connais cette côte pour avoir vu à la télé en  2009, les dopés du TDF la grimper avec allant.
Mais si eux tournent à la jouvence des deux abbés, ce n’est pas le sirop d’orgeat acheté au petit casino qui me propulsera sans effort.
Ouf, le village est passé, la route se faufile sur un joli plateau de verdure, pour basculer  vers Chatillon et la vallée du Giffre.
Taninges est laissé sur la droite, alors que nous nous dirigeons tranquillement vers Sixt et Samoëns, tout en admirons les chalets plus vrais que nature, posés entre les campings ou s’afférent les groupes de vacanciers pour des balades en rafting.
Une lacune est enfin comblée, car pour la première fois, j 'ai le plaisir de voir Samoens.
La vallée se resserre, dessinant dans le fond la fameux crique du  fer a cheval.
Magnifique en effet, que cet endroit, j’y marque même de mon obole dans une gargote à touristes, un repas plutôt frugal pour un cyclo en goguette.
 Abreuvé par toute cette eau fraiche qui saute de la montagne, le dessert est plutôt copieux, car il faut à présent grimper le col de joux plane.
De plane, il est sera question après ces pentes monstrueuses durant 12 bons kilomètres, heureusement sans grande circulation.
 C’est vrai comme disait le poète, que la montagne est belle, verte et fraiche,  et calme.
La  descente vers  Morzine sera abordée avec volupté et gourmandise, quant à cette ville, elle pue, elle pue le kitsch et le fric, fuyons.
Le col du  corbier  ne développe que 7 kilomètres, mais quels kilomètres : ce n’est plus du cyclotourisme, mais du maso tourisme.
Nous rejoignons les bords du Léman à Anthy par ce chablais vert et calme.
Il est déjà tard, mais je ne manquerai pas de me restaurer aux vignes rouges pour une somme correcte, pour finir ma nuit sous un troène dans un parc, entre campagne et lac.