Descente du Rhône à bicyclette Euro-vélo-17 route du Rhône - ViaRhôna : 2017 - Etape deux Leuk Lax Fiesch Leuk
Etape deux : Leuk Brig Lax Fiesch Brig Leuk : 110 km
Le petit déjeuner est avalé dans la salle à 
manger dont les baies vitrées offrent un panorama endorphinatoire sur la montagne en face nommée WeissHorn, comme le susurre Micheline, la carte préférée des vieux cyclotouristes, parfois un peu rustres.
Cette chaine de montagne, où se niche Zermatt , encore appelée couronne impériale, comme me le souffle Wiki, culmine tout de même à 4500 m et plus, certains jours.., avec comme vedette Le Mont Cervin, le Monte Rosa, non loin du point de jonction d'un triangle de trois pays , France, Italie Suisse.
Mais à cet endroit magique , nous n'irons pas, et nous nous contenterons de l'imaginer.
Le temps est incertain, après la pluie déversée par les violents orages de la nuit, mais se dégage progressivement.
Brève descente dans la vallée effectuée, beaucoup courte en temps que la montée, nous attrapons de suite le balisage de la Route du Rhône, qui nous enmène par de longs zigzag en amont de Susten en direction de Visp et puis de Brig.
Si le cheminement le long de la digue est tranquille et endorphinatoire il devient à la longue en peu ennuyeux , Boring, comme disait Gaget mon prof' anglais du CES en 1968, qui à l'époque ne se nommait pas encore Jean Lachenal, puisque celui ci entant mon prof de maths, n’était pas encore passé à la postérité et n'avait pas encore acquit cette notoriété.
Nous sortons donc du chemin balisé pour traverser les villages du fond de cette vallée, par Niedergesteln,au nom 
parfaitement imprononçable (Châtillon le bas ; en Français dans un texte) : Bien nous en a pris puisque en ce jour les valaisans honorent la fête Dieu.
Nous y croisons alors des défilés et processions, au son des fifrelins et des tambours, accompagnés, des zotorités locales en costumes traditionnels, ainsi que du clergé et des petites filles en robes blanches.
Manifestations que nous ne voyons plus en France voisine.
Brig est située à un carrefour routier et ferroviaire menant au Simplon et à l’Italie.
Si le train des CFF file sous vers Milan, le train rouge, dit Glaciers Express, lui, file vers Andermatt et la Furka, transportant voyageurs et touristes, avec leur bicyclette ou pas ..
Alors que nous nous peinons à hisser nos 140 kilogrammes de poids total en charge à coups de pédale souples mais laborieux, sur des pentes atteignant les 8 % par endroits, le train lui, grimpe tranquillement comme le dit le prosectus ! :" Le train des glaciers, est l'express le plus lent du monde".
La circulation des voitures , et des motos sur la route devenue peu large et démunie de bandes cyclables à cause du rétrécissement de la vallée, rend la progression d’autant plus pénible.
C'est à Fiesch, peut après Lax, ayant passé la barre des 50 kilomètres de la matinée, que tout à coup, Mon-coeur, prétextant une grande soif, entame un demi tour dans le giratoire, situé à l'entrée du village.
Bidons remplis de Valser et Sinaclo pour les sucres, c'est vers l'aval que nous repartons, et ceci à 30 kilomètres du som
met de la Furka, alors qu'il reste bien 1300 m de dénivelée à grimper ; soit pas mal de calories, ceci à cause de l'attraction terrestre, comme stipulé dans les livres de physique par : P=Mg et W=Mgh.
C'est donc tranquillement que nous retrouvons Brig et ses vieux bâtiments cossus, typiquement suisses alémaniques , les villages sont en fête, mais bien calmes à l'heure de la sieste.
Nous posons à nouveau nos sacoches à l’hôtel schloss à Leuk, ayant arpenté la même bosse assassine qu'hier, rendue encore plus difficile par la fatigue accumulée.
Soirée à regarder l'orage qui pétouille et zèbre la nuit de ses éclairs.