Tous les travailleurs résidants dans ce petit hôtel, dans lequel moi je passe, sont à pied d'oeuvre : il est 7h 15 lorsque je prends la route vers le sud.
Afin de changer de parcours , j'opte cette fois ci pour la rive gauche du Rhône, et pour cela suffit de passer le pont.
Passer, vite dit, mais il s'agit avant tout de passer un moment désagréable, car le pont de Charmes sur Rhône s'il est charmant, surtout est très dangereux.
Si un sémaphore en règle le passage, l'étroitesse de la voie et sa longueur qui font perdre patience aux camions qui me suivent, sont stressant.
Bien sur les anges et Niort qui ont conçus le pont n'ont pas pensé un seul instant aux cyclistes, cette race d'emmerdeurs.
Ouf : juste âpres ce passage, une route assez tranquille même à la La Voulte : 14 km ont étés alors parcourus.
La température assez fraîche remonte cependant rapidement grâce au soleil qui pointe au dessus des joncs. L'avancée sur cette route 86 pas très folichonne, mais devient plus agréable après Le Pouzin alors que les éoliennes sont encore au repos.
Je m'aprète à franchir tranquillement un de ces moult barrages, au 55 km lorsque un truck fou manque d'embrocher une moto qui se promène tranquillement.
Au Panneau Viviers, j'entrevois une belle Basilique, mais n'etant pas très curé n'en déplaise aux ayatollah de la FFCT, je tourne à gauche au pied du village pour emprunter un passage tranquille le long du Rhône sous la protection de l'ange Michel posté sur un promontoire rocheux.
Cette fois ci, j'abandonne les recommandations de mes amis suisses, pour passer au centre de Donzère et rejoindre la Rn 7 durant quelques kilometres, évidemment les bas coté naguère pourvus de surlageur cyclables sont a present impraticables, alors que l'asphjate central est rutilant , ouf après 7 km , sur les indications non pas de mon gége ps mais de ma micheline de carte, je coupe à droite et file tout droit plein sud à la boussole dans les champs.
Ce passage n'est pas si désagréable d'autant plus que je roule un bon moment avec un ancien du gaz qui me refait la guerre d'algèrie.
Ce passage dans la plaine dans les vergers, est calme.
Marcoule roucoule , la route est calme, si ce n'est un convoi exceptionnel escorté par une armada de la gendarmerie, à mon avis, ce ne sont pas que des caisses de Kronenbourg qui sont ainsi acheminés vers ces cheminées.
Le kilomètre 126 marque le passage entre l'Ardèche et le Gard, le pont qui mène à Roquemaure n'a toujours pas été traité, pour que les cyclistes puissent l'emprunter et le rendre sans finir en pâtée pour chiens.
Mais grâce aux pneus rondelets de Fanette, je puis monter et descendre sur le trottoir : " il suffirait de pas grand chose pourtant pour rendre à peu près cyclable ce passage ".
Il n'est que 17 heures, lorsque j'entrevois les tours d'Avignon : par prudence j'opte pour un hôtel ma foi correct et à prix abordable en arrière saison.
Douche, Télé , Perrier, et branlette sont alors ce soir au menu.
141 kilomètres ont étés parcourus en ce jour.