Du léman à la mer via Lugdunum : la Via Rhona : On the camino again
Récit d'une randonnée à bicyclette de : Guelf al mare en novembre 2009
Avignon Tarascon Arles Saintes Maries de la mer Salin de Giraud St Louis
Le départ quoique assez tardif (7 heures), est très dangereux sur la route qui mène d'Avignon à Beaucaire : la circulation est dense des travailleurs se rendant au boulot, et les trucks sont légion : je prie la madone, serre le bord de la route et les fesses.
Ouf, encore vivant je bifurque à droite vers st pierre Lavernéde au Km 13, pour un chemin vicinal, tranquille et beaucoup plus agréable, d'autant plus que le soleil pointe au dessus des monts.
Passé devant les usines pharmaceutiques d'Advantis, enjambé le Rhône, c'est par la rive gauche que je pointe mes roues au km 29 chez le roi René à Tarascon ou les tartarins s'agitent en tous sens.
J'avale tout de même, non pas les jambons des deux soeurs tartines, mais deux ou toi's noisettes de beurre ainsi qu'un café avant de reprendre la route du sud.
La route n'est pas très folichonne, mais la circulation relativement calme, et une vague bandelette presque cyclable, me permets de relâcher un peu l'attention de la route, pour commencer à apprécier le changement de paysage qui préfigure de la camargue.
Quelques taureaux broutent paisiblement et ne daignent même pas lever leur museau à mon passage.
Le soleil pointe au dessus des cyprès, plantés un peu plus loin.
Je sais pertinemment qu'il ne faut pas suivre la route d'Arles, pour rentrer dans Trinquetaille sous peine de se retrouver sur une voie interdite aux vélos (mais bien entendu nos pontes de la via rhona (mais existent ils ?) n'ont rien signalé : cyclistes démerdez vous.
Mais depuis le temps je trouve encore le moyen de me planter, pour finalement passer ce vieux pont branlant et faire deux ou trois emplettes dans mon traditionnel petit casino, comme quoi les habitudes durent et il y a bien quelque chose d'animal en nous, pour s'arreter toujours aux même endroits.
Suivant alors la direction des saintes Maries de la mer, je vais essayer en ce jour, d'inover et de suivre une route beaucoup plus tranquille et intéressante par ..., afin d'évier ue mauvais passage.
Chemin faisant, je rencontre un papi, qui se promène tranquillement a vélo dans cette belle camargue, devisant, et discutant il me guide telle nathalie sur cette petite route déserte : Finalement je retrouve la grand'route au rond point d'Albaron.
A present je suis en terrain non pas conquis, mais connu dirais-je, et opte apres .. pour la route qui tangeante le vaccares.
Elle est beaucoup plus intéressante cette voie, car elle permet de voir, flamands taureaux et d'entrevoir a 5 km l'eglise des sainetes.
C'est fois ci ça y est : après 90 km en ce jour et 600 depuis Genève , il est 12 h 05 lorsque je trempe mollets et kèkètete dans la grande bleue, relativement chaude pour la saison.
Je casse une croûte vite fait dans une gargote, bien que servi par une jeune calypige boudeuse à balconnet , mais rien n y fait ma cocotte, et malgré ses déhanchés suggestifs, je me contenterai du plat du jour, pour reprendre la route du Nord cette fois ci.
Je longe à nouveau l'etang caressé par un doux zéphir, ne rencontrant aucune ombre humaine, mais seulement des hérons et des flamands, alors qu'au rond point du Paty, une belle blonde souris au rat qui je suis, me laissant tout éffiloché
Tranquillement entre crapauds, oiseaux et bruit du vent j'arrive aux salins de giraud alors que le Bac de 18 h 30 appareille : km 151.7.
km 159 Port saint louis.
Le soleil décline dangereusement, maïs comme je suis affublé de mes habits de lumière je décide de rallier la mer malgré les railles des mouettes en furie.
Bien m'en a pris, le spectacle du soleil couchant et rougeoyant sur les monts de .. par dessus les joncs de l'etang, ressemble à un tableau de Van Gogh.
km 167 immense plage un peu glauque, la mer .
Retour a port saint louis, il fait nuit, au proche lointain, sous les accents des cris des volatiles et du flamenco, les flammèches de Fos sur mer me servent de guide.
km 176 C'est la mémé Gertrude , oeil poché qui m'accueille à hôtel d'abysinie et de saint louis réunis : il est un peu pourri voir sordide, mais ça ira d'autant plus que courses effectuées dans l'inter marché du coin, ce sera pinard, et détente solitaire la télé étant en panne.
176 kilomètres en ce jour.