Départ frileux du plateau de Champel, pour rejoindre la France voisine.
Alors qu'un flot continu de Fruzes, sort de toutes parts, des fourrés, de la moindre ruelle ; claudio avance cahin-cahin sous ce gris et glacial plafond : Même les patrouilleuses scolaires, frigorifiées le regardent bizarrement : "il est fou, il est bizarre ce mec là .."
Le but avoué de cette bambée étant de jeter une première occhiata sur le parcours dit des lacs de Savoie, nous ne choisissons pas le parcours le plus facile par Saint Julien, la douce campagne Genevoise, Hummilly et ses côtes assassines.
Nous rallions Frangy et Seyssel par Desingy , le château de Clermont, non visités une fois de plus, toussotant et crachant, expiant ainsi tous les péchés de l'hiver.
La contrée qui s'étend entre le village au doux nom de Crempigny Boneguete et Lornay est Cependant magique et endorphinatoire.
Nous retrouvons l'agitation à Rumilly la passenaille, sous le coup de midi : et puis, paninini et cruspies , rapidement engloutis, nous tentons de suivre un parcours à peu près cyclable en direction d'Albens.
C'est au prix de quelques gourances, raidards et incursions sur la mortelle D 1201 que nous arrivons à Aix les bains.
Nous louperons au passage les chemins de traverses de saint Félix et Crosagny : ce sera pour une autre fois.
Ce n'est plus une vélo-route qui attend les sacochards mais une vélo-dé-routes, il faudra soit un chien d'aveugle soit un GégéPS pour réaliser ce cheminement.
Aix les bains la belle est passée promptement pour suivre les bords du lac et rejoindre , Le Bourget du Lac, non sans un' occhiata et quelques photos du lac et des montagnes qui l’entourent.
Nous nous enfilons avec Mon-coeur dans le fameux passage cycliste duTunnel du chat: Un peu inquiétant, voire un peu glauque, et faisant penser au couloir de la mort, mais toutefois bien éclairé et aménagé.
Rappelons aux esprits chagrins, que ce tunnel sert de galerie de service au passage routier qui roule parallèlement.
Apès Mille cinq cent métres et cinq cinq coups de pédales, Fi de cet éclairage blafard, la douce lumière naturelle de l'avant pays savoyard nous envoie des ondes positives.
La dent du chat, blanche de poudreuse tombée cette nuit semble sortir des fourrés.
Par petites routes en toboggan, tranquilles mais parfois circulantes, nous avançons dans l'obscurité tombante et poserons les sacoches aux Les lodges du Lac à Saint-Alban-de-Montbel .
Accueil presque chaleureux et belle chambrette ma foi, suivi d'un repas de pensionnaire, afin de recharger les accus, vidés par cette virée de 140 kilométrés dans un froid glacial, nous nous enfilons prestement sous la couette.