Pas très chaud stamatin, nous sommes bien dans les terres dites froides du Nord Isère : Le thermomètre indique -2°C, frisquet, mais pas de quoi arrêter Mon-Coeur.
Qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite au tour de vous ; Alors que les travailleurs s’affairent à rejoindre leur lieu de travail,
Nous attrapons, ayant roulé quelques kilomètres : ViaRhôna peu après Saint genis sur Guiers.
Effectivement, nous vivons un grand moment de solitude le long du Rhône en furie, balotté par un fort vent venu directement de Moscou, les stigmates des crues hivernales étant encore bien visibles : Sable, branches et dégradation de la voie en sont les témoins.
Le pont de Groslée marque l'entrée dans le pays dit des couleurs, qui sont plutôt ternes en se jour, le plafond bas et la bise, conférant à la contrée, un aspect un peu morne.
Elle est certes triste cette zone, mais calme et envoûtante, d’autant plus que nous contournons le château de Brangues et la demeure éternelle de paulo, Paul Claudel en l’occurrence.
Le balisage ViaRhôna est correct, et c'est par une succession de bosquets, de prairies habitées par quelques bovins grincheux que nous passons sans coup férir Morestel.
Nous ne verrons pas le musée de la giscardie, Geais nommée la Centrale de Creys Malville, où s'affairent encore pas mal de gens : d'ailleurs je ne sais pas ce qu'il s'y passe.
Mais comme disait Mazza le maçon de la favergie, "Faire et défaire, c'est faire .."
Nous rouletons un grand moment le long des marais et étangs en compagnie de quelques hérons, canards huppés et autres civettes.
Les anciennes usines d'Arendon tiennent encore debout tant bien que mal, et pourraient servir de décor à quelques films noirs, avant que le temps qui passe ne s'occupe de les bouter définitivement à terre.
Nous retrouvons le grand fleuve sous les ronronnements de Lafarge, à Montalieu Vercieu et Vallée bleue, déserte en cette pérriode.
Alors que la bise redouble de mordant, nous Passons sans soucis ; Sault Brenaz , et puis le fameux pont de Lagnieu, qui d'après la gente cyclote, devrait être refait.
Il se dit même dans les vestiaires, que ce pont, qui : Mon cœur peut le confirmer , est bien situé sur le parcours de ViaRhôna, ne verra pas une prise en compte des cyclistes :
Ma bicyclette en doute, mais restera vigilante.
Etant en retard pour la soupe, nous optons pour la grand' route, déserte en ce jour , pour passer au pied des tourelles de la centrale du Bugey, chère à Corinne.
Le thème à présent étant de vérifier le cheminement et le balisage entre : Hieres sur Amby, Jalionas, Jons et Lyon.
Et bien nous confirmons que : si au carrefour de l'arbre : D 65 D, 65 B, D 65 E, les balises sont belles et bien visibles : au niveau du chemin du Peillard, peu avant St Romain de Jalionas, que Neni, une balise à sauté..
Nous avançons tout d'abord vers Peillard, le Port les Serpollières et puis les 4 chemins, Gotheron et à l’instinct par Chavanoz, pour rejoindre Anthon, par la dangereuse D55.
Sur la carte nous voyons bien des chemins dits : du Belmont et chemin du Veylon qui pourraient rejoindre Anthon, mais cette fois ci nounou ne z'y risquerons pas de peur de rencontrer des sangliers.
Nous ne manquons pas de jeter un oeil, mais un seul , à la fameuse confluence de l'ain et du Rhône pour filer en direction de Villette d'Anthon par une barotière du bois des Franchises .
Le passage est intéréssant, mais le roulage un peu trop rustique :Jons est atteint comme la tarte, par un dernier coup de rein et une plongée par l'escalier de service, ou de sévices c'est selon. (Balisage encore défectueux) : Imaginez les familles par ici ..
Etant à présent en terrain connu nous nous laissons couler tranquillement en direction de la capitale des Gaules le long du canal de Jonage, en compagnie des cygnes et quelques joggeurs et joggeuses ainsi que les premiers cyclistes aperçus en cette froide journée.
Alors que le nuit tombe rapidement à force de péripater, nous arrivons sur les quais du Rhône, en serrant les fesses et prions la Madonna dei ciclisti de ne pas finir engloutis par les eaux du fleuve.
Claudio ayant l’œil polisson mais la vue basse, il lui faut demander N+1 fois son chemin à quelques indigènes affables.
Apres cette période de stress, nous dénichons enfin notre IBis situé à Gerland.
Toute la nuit nous serons bercés par le ronronnement de la centrale de brûlage des déchets, située dans l’encadrement de la fenêtre de la chambrette.
152 kilomètres parcourus en ce jour.